Patrick BRUEL
"Juste avant"
1-J'te mentirais
2-Juste avant
3-Pour la vie
4-Tout s'efface
5-Trois ans et demi d'amour
6-Peur de moi
7-Elle voulait tout
8-Elie
9-Nuncas mas
10-Au café des délices
11-Au bout de la marelle
12-Une chanson qui sert a rien
1-J'te mentirais
J'te mentirais Si j'te disais qu' j'y ai pas pensé
Si j'te disais qu' j'ai pas voulu Retenir le nom de sa rue
Si j'te disais,
Mon amour, que j'ai rien senti,
Rien entendu de ces non-dits
Qu'à ses silences, j'ai pas souri
J'te mentirais J'te mentirais
Vite, je tombe Est-ce que tu m' regarderas ?
Est-ce que tu seras en bas Pour m'emmener là
où je n' sais pas
Là où je n' vais pas ?
Alors, vite, je tombe Comme un pantin sans fil
Trop libre et trop fragile
Je cherche ta main dans les nuages Pour chasser son image
J'te mentirais Si j'te disais au fond des yeux
Que tes larmes ont tort de couler Que cette fille ne fait
que passer
J'te mentirais Et pourtant moi, j' me suis menti
De nous croire tellement à l'abri
De nous voir plus fort que la vie
Mais ces choses-là On ne les sait pas
Vite, je tombe Est-ce que tu seras en bas ?
Est-ce que tu m'attendras Pour m'emmener là
où je n' sais pas,
Pour me ramener vers toi ?
Alors, vite, je tombe comme un pantin sans fil
Notre histoire qui défile
Je cherche ta main dans les nuages Pour pas tourner la
page
J'te mentirais Mais à qui d'autre pourrais-je le
dire
Sans cette fois vraiment te trahir ? Le silence est
parfois pire
Vite, je tombe Est-ce que tu seras en bas ?
Est-ce que tu m'ramasseras Pour m'emmener là
où je n' sais pas,
Pour me rammener vers toi ?
Alors, vite, je tombe Comme un oiseau voleur
Touché là, en plein coeur Et qui se demande
encore pourquoi
Il est passé par là.
2-Juste avant
(Paroles: Patrick Bruel, Marie-Florence
Gros, Musique: Patrick Bruel )
On s'est réveillés en avance
Pour pas rater la première danse,
Celle où tout est encore fragile
On ne sait rien de ces urgences
Qui nous font perdre la cadence
Qui font les rêves difficiles
On est debout
Au bord d'un drôle de monde qui appareille
Pour aller où
Vers quelle batailles, vers quels nouveaux réveils
Laisse ta main dans la mienne
Laisse ton cœur se serrer
Combien reste de temps, juste avant
Que le vent nous entraîne,
Que tout vienne à changer,
On y va, on y est , juste avant...
Combien reste de temps, juste avant
Qui dansera encore sous la pluie
Pour faire sourire les gens assis,
Sortir les loups de leurs abris,
Faire pâlir ces types énervés
Qui hurlent très fort leurs idées
A des tas de gens prêts à marcher
Qui prendra le temps
D'aimer des choses trop simples pour en parler
On est tellement
A se demander où tout va basculer
Laisse ta main dans la mienne
Laisse ton cœur se serrer
Combien reste de temps, juste avant
Que le vent nous entraîne,
Que tout vienne à changer,
On y va, on y est , juste avant
Combien reste de temps...
Plus loin est-ce qu'il y aura des oranges,
Des enfants, des jupes blanches,
Des jardins comme tu les dessinais,
Et du temps, du temps pour aimer
Laisse ta main dans la mienne
Laisse ton cœur se serrer
Combien reste de temps, juste avant
Que le vent nous entraîne,
Que tout vienne à changer,
On y va, on y est , juste avant...
Combien reste de temps, juste avant
Juste avant...
Que le vent nous entraîne,
On y va, on y est
Juste avant
3-Pour la vie
(Paroles et Musique: Gérard
Presgurvic )
On est partis c'était fin juin
On s'est embrassé serré la main
Un pour tous et tous pour un
Et puis chacun a pris son train
On avait tous aussi peur
On s'est juré la main sur l'cœur
Qu'on s'reverrait avant dix ans
On s'est revus et maintenant
De temps en temps on s'invite
Même si souvent on s'évite
On s'dit bien sûr j'm'en souviens
Mais on s'rappelle de moins en moins
Ça nous a pas rendus amers
On sait bien qu'on peut rien n'y faire
C'est la vie, c'est la vie,
C'est la vie qui nous change
Et qui dérange
Toutes nos grandes idées sur tout
C'est la vie, c'est la vie,
C'est la vie qui décide
Qui nous file des rides
Au coin des yeux et du cœur
A quoi ça sert d'aller contre
On perd son temps
Et quand on r'garde nos montres
Tout à coup on comprend
Y 'en a qui ont fait des enfants
Y 'en a d'autres qui ont dit j'attends
On a tous aimé les femmes
On s'est tous trouvés du charme
On est tous devenus quelqu'un
Dans son quartier ou plus loin
Bien sûr on s'est perdus de vue
Mais on n'appelle pas ça perdu
On s'est traités de tous les noms
On s'est tombés dans les bras
On n'a pas osé dire non
On a dit oui quand fallait pas
Ça nous a pas empêchés
De continuer à s'aimer
Pour la vie, pour la vie
Pour la vie qui nous change
Et qui dérange
Toutes nos p'tites idées sur tout
Pour la vie, pour la vie,
Pour la vie qui décide
Qui nous file des rides
Au coin des yeux et du cœur
Pas besoin de faire semblant
Ça sert à rien
Chaque jour qui passe on apprend
Qu'on peut jouer sans être comédien
A quoi ça sert d'aller contre
Ça sert à rien
Chaque jour qui passe on apprend
Qu'on suit tous le même chemin
4-Tout s'efface
(Paroles et Musique: Patrick Bruel
)
Je vais t'attendre au coin d'la rue
À l'heure où les lumières
s'éteignent
Quand tu auras trop dansé, trop bu
À l'heure où ne restera plus
Que mon bras pour poser ta peine,
On partira ensemble une fois de plus
Tu m'embrasseras comme je déteste,
Avec cette tendresse que tu mets si bien
Entre toi et moi
Bien sûr que le temps a passé,
Que notre histoire est terminée...
Peut-être, mais peut-être pas pour moi
Même si je sais que tout s'efface
Tu reste là et rien ne passe...
Tu m'aimes bien, je t'aime tout court
La différence s'appelle l'amour
Trois tours d'périph, fenêtre ouverte
J'vois passer c'qu'on aurait pu être
Oui, je t'en veux, mais moins qu'à moi
Et puis pourquoi m'avoir rappelé
Pourquoi revenir me chercher
Pour te voir rire, te voir pleurer sans moi...
Tu veux pas d'moi, tu veux pas m'perdre,
Alors ce choix, j'le fais pour toi
C'est moi qui pars
Même si je sais que tout s'efface
Tu reste là et rien ne passe...
Tu m'aimes bien, je t'aime tout court
La différence s'appelle l'amour
Même si je sais que tout s'efface
Tu le disais, chacun sa place...
Tu m'aimes bien, je t'aime tout court
La différence s'appelle l'amour
Laisse-moi venir de temps en temps
Laisse-moi me dire qu'c'est comme avant...
Laisse-moi partir, même si je ments,
Laisse-moi me dire qu'avec le temps...
Même si je sais...
5-Trois ans et demi d'amour
Elle, à sa fenêtre
Lui, assis au bord du lit
Elle pleure peut-être
Lui n'a pas compris
Elle a fait son sac dans un dernier sourire
Et rassemblé en vrac ses souvenirs
Elle sait que la nuit est lourde et qu'il est tard
Lui il sait qu'elle part ce soir
Elle emmène
Trois ans et demi d'amour et quelques semaines
Pas l'temps pour des discours mais pas de haine
On s'reverra un jour, ça vaut la peine
Lui, dans un ciné
Elle, saute dans un taxi
Lui, le cœur blessé
Elle commence sa vie
Il la revoit perdue la môme d'hier
Si belle elle qui croyait pas savoir plaire
Elle court glisser ses rêves dans d'autres nuits
Il se perd dans d'autres lits
Elle emmène
Trois ans et demi d'amour et quelques semaines
Dans chaque histoire qui passe et qui l'entraîne
Vers des matins qui n'en valent pas la peine
Il emmène
Trois ans et demi d'amour et quelques semaines
Qui s'accrochent à lui, qui se souviennent
Elle repassera un jour, ça vaut la peine
(Pont)
Lui, mange des cerises
Elle, a usé ses valises
Elle caresse un porte-clés vide, sourit
peut-être
Il dort la porte ouverte
Elle emmène
Trois et demi d'amour mais qu'à cela n'tienne
Trois ans et demi ce matin qui reviennent
Dans un train pour Paris qui la ramène
Il l'emmène
Pour un peu plus d'amour et quelques semaines
Pas le temps pour des discours mais tout s'enchaîne
Vivre l'un sans l'autre ça valait pas la peine
Il l'emmène
Pour un peu plus d'amour et quelques semaines
Pas le temps pour des discours mais tout s'enchaîne
Vivre l'un sans l'autre ça valait pas la peine
6-Peur de moi
(Paroles: Marie-Florence Gros, Musique:
Patrick Bruel)
Il y a
Dans mes refus de dire je t'aime
Plus d'amour que dans les poèmes
Et que dans tous ces mots-là...
Si tu vois,
Flotter une larme bohème
Dans les yeux, mon cœur s'y promène
C'est qu'alors je pense à toi
C'est comme ça,
Le bonheur n'est pas géomètre
J'ai pas de plans à te soumettre,
Je sais pas le faire marcher droit
M'en veux pas
Si je ne peux rien te promettre
C'est que je voudrais tout peut-être
Et ça ne me suffirait pas
Pas à pas
Je parle à tâtons et j'effleure
Tous ces mots qui reprennent couleur
Quand je les pose sur toi
Et je vois
Les rêves qui hésitent encore
Prendre la forme de ton corps
Et je souris malgré moi
Jusque-là
J'croyais à peu près me connaître
J'ai tout jeté par ta fenêtre
Pour mieux m'apprendre dans tes bras
M'en veux pas
Si je ne sais rien te promettre
À part dans ces phrases muettes
Que je vagabonde sur toi
Laisse-moi le temps de t'aimer sans penser au-delà
Tu me souris et tu te tais, mais tu ne comprends pas...
Laisse-moi, le temps de trouver l'empreinte pour mes pas
À force de t'avoir cherchée, j'ai un peu
peur de moi
Peur de moi...
Est-ce que ce n'est pas autre chose
Tu m'apprivoises et je dépose
Mes ombres fanées derrière moi
Peur de quoi
Peur de l'avenir qui se glisse
Entre ma peau et mes caprices
Quand je me perds au bord de toi
Peur de quoi
Tout simplement de reconnaître
Que tout est là, dans ces peut-être
Qui me chavirent autour de toi
Peur de moi...
Il n'y a rien d'autre à comprendre
Toi tu voulais des mots plus tendres,
Et moi... Je te parle de moi
Il y a
Dans mes refus de dire je t'aime
Plus d'amour que dans les poèmes
Et que dans tous ces mots-là...
Et que dans tous ces mots-là...
7-Elle voulait tout
(Paroles: Patrick Bruel, Musique: Marie-Florence Gros,
Patrick Bruel)
Elle est venue s'asseoir, là, juste en face de moi
Etait-ce par hasard ? Elle m'a dit : " je n'crois pas "
Avec ces grands yeux noirs, plantés au fond des
miens
Elle m'a pris par le bras, m'a dit : " jusqu'à
demain "... " jusqu'à demain "...
J'ai suivi sans rien dire, elle savait où aller
Dans les ruelles en couleurs, on a tout vu, tout fait,
Elle visitait mon cœur, j'ai même pas su son nom...
Une taxi, une adresse, j'ai pas posé d'question...
Pas question !
Elle voulait tout jusqu'à demain
Elle voulait tout jusqu'au matin
C'était tout, tout d'suite, tout ou rien
Pas question de chercher plus loin
Une belle histoire qui passe, on la prend comme elle vient
Les cloches sonnaient midi, j'me retourne, j'tends la main
Je n'sens qu'un oreiller, j'embrasse plus qu'un parfum
J'l'avais pas vue venir, j'l'ai pas vue s'en aller
J'ai eu envie de rire, j'y suis pas arrivé. A
l'arrivée...
Elle m'avait tout volé, pourtant, elle n'a rien
pris
J'aurais p't-être préféré, au
moins, j'aurais compris...
La chambre était réglée : on
m'l'avait jamais fait
J'ai essayé d'pleurer,j'y suis pas arrivé...
Et puis après
Elle voulait tout jusqu'à demain
Elle voulait tout jusqu'au matin
C'était tout, tout d'suite, tout ou rien
Pas question de chercher plus loin
Une belle histoire qui passe, on la prend comme elle vient
Hasta mañana, y dònde vas
Hasta mañana, y nada màs !
La chica nunca mira atràs
Arrebatando tu pensar
Y tu te quedas con el sol, y nada màs !
Repartir au matin, un souvenir en poche
Sans un mot, sans un lien, surtout rien qui s'accroche
Moi aussi, j'ai déjà, bien sûr,
dû faire comme elle
Arriver pour la nuit, y croire, la trouver belle...la
trouver belle
Moi aussi... Et pourtant, si j'la croisais ce soir,
Je saurais empêcher que le jour nous sépare,
Et quand j'arpente la nuit les rues
décolorées
Je cherche ses yeux noirs dans les ombres
pressées... trop pressées...
Elle voulait tout, jusqu'à demain...
Elle voulait tout, jusqu'au matin...
C'était tout, tout d'suite, comme ça vient
Et pas question d'aller plus loin
Une belle histoire qui passe, et me prend tout pour rien
Elle voulait tout, jusqu'à demain...
Elle voulait tout, jusqu'au matin...
C'était tout, tout d'suite, comme ça vient
Et pas question d'aller plus loin
Une belle histoire qui passe, on la prend comme elle vient
8-Elie
(Paroles: Patrick Bruel, Musique: David
Moreau)
Il t'a regardé
Puis il m'a souri
Depuis si longtemps
Il n'avait rien dit
Y avait presque un siècle
Qui vous séparait
Le long de sa joue
Une larme coulait
Il t'a pris au bout de ses bras
Dans un éclat de rire
Toi, bébé, tu sa pris son doigt
Comme pour le retenir
Puis il t'a parlé
De cette vie passée
Il t'a raconté
La tienne qui commençait
Toutes tes colères
Toutes tes peines, tes joies
Tes plus belles guerres
Celles que l'on ne gagne pas
Et puis ses yeux se sont posés
Doucement sur chacun,
Et chacun de nous y lisait
Quelques mots pour demain
Vivre pour pouvoir revivre
C'est là ton seul devoir
Celui de dire pour rester libre,
Celui de ta mémoire
Ses yeux chantaient merci, merci,
J'ai plus peur de partir
Et puis vient Céline,
Celle qui aimait tant
Elle n'aimait que lui
Depuis soixante-deux ans
Il la regardait,
Pas besoin de mots,
Ses yeux lui disaient
Ne tarde pas trop...
9-Nunca más
(Paroles et Musique: Patrick Bruel,
Marie-Florence Gros, David Moreau)
Dignes, belles,
Elles tournent sur elles-mêmes,
Les rides creusées,
Les larmes n'ont pas séché
Elles dansent sans un bruit
Leurs enfants disparus
Disparus dans la nuit
Leurs enfants perdus
Sur les terres de Piazolla
Muets sont les poètes
À moins de parler bas
Mais dans le clair-obscur,
À l'heure de tous les rêves
Soudain une voix s'élève...
Nunca más !
Nunca dormir, y nunca dejar olvidar,
Bailar al viento que los desaparecio...
La sangre nunca acaba de gritar,
El viento siempre acaba por cambiar
Folles, elles dansent,
Elles ont vaincu l'oubli
Elles savent la force
Oui jamais ne les trahit
L'histoire est lente
Mais elles font tourner la tête
Ce soir, elles chantent
Les diables sont jugés...
Nunca más !
Nunca dormir, y nunca dejar olvidar,
Bailar al viento que los desaparecio...
La sangre nunca acaba de gritar,
El viento siempre acaba por cambiar
10-Au café des délices
(Paroles et Musique: Félix Gray,
Patrick Bruel )
Tes souvenirs se voilent
Ça fait comme une éclipse
Une nuit plein d'étoiles
Sur le port de Tunis
Le vent de l'éventail
De ton grand-père assis
Au Café des Délices
Tes souvenirs se voilent
Tu vois passer le train
Et la blancheur des voiles
Des femmes tenant un fils
Et l'odeur du jasmin
Qu'il tenait dans ses mains
Au Café des Délices
Yalil yalil abibi yalil yalil yalil abibi yalil
Tes souvenirs se voilent
Tu la revois la fille
Le baiser qui fait mal
Au port El Kantaoui
Les premiers mots d'amour
Sur les chansons velours
Abibi Abibi
Tes souvenirs se voilent
Tu les aimais ces fruits
Les noyaux d'abricot
Pour toi, c'étaient des billes
Et les soirées de fête
Qu'on faisait dans nos têtes
Aux plages d'Hammamet
Yalil yalil abibi yalil yalil yalil abibi yalil
Tes souvenirs se voilent
À l'avant du bateau
Et ce quai qui s'éloigne
Vers un monde nouveau
Une vie qui s'arrête
Pour un jour qui commence
C'est peut-être une chance
Yalil yalil tu n'oublieras pas
Yalil yalil ces parfums d'autrefois
Yalil yalil tu n'oublieras pas
Yalil yalil même si tu t'en vas
Yalil yalil abibi yalil yalil yalil abibi yalil
Une nuit plein d'étoiles
Sur le port de Tunis
Et la blancheur des voiles
Des femmes tenant un fils
Le vent de l'éventail
De ton grand-père assis
Et l'odeur du jasmin
Qu'il tenait dans ses mains
Au Café des Délices
11-Au bout de la marelle
(Paroles: Marie-Florence Gros, Musique: Patrick Bruel)
Un...
Ça commence, comme un rêve
Un premier rire, un rien,
Ton regard qui se lève
Deux...
On est déjà plus forts
À quatre mains, bien sûr,
On joue d'autres accords
Trois...
Entre nous deux, tu glisses
Un berceau plein de lune,
Une envie qui hésite
Quatre...
La valse irrégulière...
On cherche la mesure
Pour un temps, On s'y perd
Au bout de la marelle,
On sait pas ce qu'on verra...
Elle nous paraît si belle, d'en bas
À cloche-pied vers le ciel,
À pieds joints, toi et moi,
On tombe ou on avance d'un pas...
On y va
Cinq...
Sur toi la main posée
Te protège et m'invite
À ne pas trop douter
Six...
Semaines sans te voir
Première déchirure
Faut-il toujours savoir
Sept...
Vies à vivre ensemble
Est-ce qu'on joue assez juste
Pour qu'elles nous ressemblent
Huit...
En haut de cette échelle
C'est écrit à la craie
Huit lettres pour "jeu t'aime"
Mais au bout de la marelle,
On verra ce qu'on verra...
Elle nous paraît si belle, comme ça
À cloche-pied vers le ciel,
À pieds joints, toi et moi,
Et surtout pas regarder en bas,
Surtout pas
Bien sûr on sait qu'un jour, la pluie pourrait
tomber
Mais la pluie c'est peu dire, alors on s'est
regardés
Un rayon de soleil se pointe au coin de la rue
Un fou rire, un éclair, alors... On continue
Neuf...
Mois pour lui choisir
Un prénom, un ou une,
Neuf mois pour devenir...
Une...
Autre vie, d'autres mots
Pour quelques boucles brunes
Tout repart à zéro
Mais au bout de la marelle,
On sait pas ce qu'on verra...
Elle nous paraît si belle, d'en bas
À cloche-pied vers le ciel,
À pieds joints, on y va...
On tombe ou on avance d'un pas
On y va... Un, deux, trois...
12-Une chanson qui sert à rien
(Paroles: Patrick Bruel, Musique: David
Moreau)
J'avais envie de te parler...
Ce soir, j'ai pas osé bouger
Juste quelques mots, juste quelques notes
Des mots idiots c'est pas ma faute
Regarde-moi, un peu ce soir
Dis-moi, dis, qu'est-ce que tu vois
Est-ce que ma voix te dit c'qu'elle veut
Quand les lumières s'éteignent un peu
On partira, sûrement, un jour...
Est-ce que tout ça s'rait pas d'l'amour
On vit comme ça, ou alors on vit pas
Dis-moi, qu'est-ce que tu vois, en moi
Dis-moi...
Voilà une chanson
Qu'on chantera à l'unisson
Et qu'on aimera juste bien...
Une chanson qui sert à rien
Derrière ces grands yeux,
Qu'est-ce qu'il y a
Est-ce qu'à nous deux
On y arrivera
Au fond d'ce cour,
Dis moi c'qui bat...
De toutes nos erreurs,
Laquelle vivra
Dis-moi qu'le monde vaut sûrement mieux que
ça,
Que chaque seconde brûle en toi, en moi
Voilà une chanson
Qu'on chantera à l'unisson
Et qu'on aimera juste bien...
Une chanson qui sert à rien
À part pour t'écrire
Tout c'que j'ai pas su te dire,
Tous ces mots qui restent en l'air
Et nous r'gardent comme une prière
Que voyais-tu ce matin-là
Quand tu t'es retournée vers moi
Pas un seul mot, pas une seule note...
Alors, idiot, j'ai fait la faute
Est-ce que tu crois qu'on s'aimera toujours
Toi, t'as eu peur d'une question sans retour
C'est une chanson qu'on aimait bien
Est-ce que tu crois qu'elle sert à rien...
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