BARBARA

1-L'Aigle noir (dédié à Laurence)

2-Ma plus belle histoire d'amour

3-Vienne


1-L'Aigle noir

Un beau jour, ou peut-être une nuit,

Près d'un lac, je m'étais endormie,

Quand soudain, semblant crever le ciel,

Et venant de nulle part,

Surgit un aigle noir

 

Lentement, les ailes déployées,

Lentement, je le vis tournoyer,

Près de moi, dans un bruissement d'ailes,

Comme tombé du ciel,

L'oiseau vint de poser,

 

Il avait, les yeux couleur rubis,

Et des plumes, couleur de la nuit,

A son front, brillant de mille feux,

L'oiseau roi couronné,

Portait un diamant bleu,

 

De son bec, il a touché ma joue,

Dans ma main, il a glissé son cou,

C'est alors que je l'ai reconnu,

Surgissant du passé,

Il m'était revenu,

 

Dis l'oiseau, oh dis, emmène-moi,

Retournons au pays d'autrefois,

Comme avant, dans mes rêves d'enfant,

Pour cueillir, en tremblant,

Des étoiles, des étoiles,

 

Comme avant, dans mes rêves d'enfant,

Comme avant, sur un nuage blanc,

Comme avant, allumer le soleil,

Etre faiseur de pluie,

Et faire des merveilles,

 

L'aigle noir, dans un bruissement d'ailes,

Prit son vol, pour regagner le ciel,

 

Un beau jour, ou peut-être une nuit,

Près d'un lac, je m'étais endormie,

Quand soudain, semblant crever le ciel,

Et venant de nulle part,

Il surgit, l'aigle noir,

 

Un beau jour, une nuit,

Près d'un lac, endormie,

Quand soudain,

Il venait de nulle part,

Il surgit, l'aigle noir,

 

Un beau jour, une nuit,

Près d'un lac, endormie,

Quand soudain,

Il venait de nulle part,

Surgit un aigle noir...


2-Ma plus belle histoire d'amour

(Paroles Barbara * Musique Barbara * Editions Tutti )

Du plus loin que me revienne

L'ombre de mes amours lointaines

Du plus loin du premier rendez-vous

Du temps de mes premières peines

Lors j'avais quinze à peine

Coeur tout blanc et griffes aux genoux

Que ce fût, j'étais précoce

De tendres amours de gosse

Ou les morsures d'un amour fou

Du plus loin qu'il m'en souvienne

Si depuis j'ai dit " je t'aime "

Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous

 

C'est vrai je ne fus pas sage

Et j'ai tourné bien des pages

Sans les lire, blanches et puis rien dessus

C'est vrai je ne fus pas sage

Et mes guerriers de passage

A peine vus, déjà disparus

Mais à travers leurs visages

C'était déjà votre image

C'était vous déjà et le coeur nu

Je refaisais mes bagages

Et poursuivais mon mirage

Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous

 

Sur la longue route qui menait vers vous

Sur la longue route j'allais le coeur fou

Le vent de décembre me gelait au cou

Qu'importait décembre, si c'était pour vous

 

Elle fut longue la route

Mais je l'ai faite la route

Celle-là qui menait jusqu'à vous

Et je ne suis pas parjure

Si ce soir je vous jure

Que pour vous je l'eus faite à genoux

Il en eu fallu bien d'autres

Que quelques mauvais apôtres

Que l'hiver et la neige à mon cou

Pour que je perde patience

Et j'ai calmé ma violence

Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous

 

Mais tant d'hivers et d'automnes

De nuits, de jours et personnes

Vous n'étiez jamais au rendez-vous

Et de vous perdant courage

Soudain me prenait la rage

Mon Dieu que j'avais besoin de vous

Que le Diable vous emporte

D'autres m'ont ouvert leur porte

Heureuse, je m'en allais loin de vous

Oui, je vous fus infidèle

Mais vous revenais quand même

Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous

 

J'ai pleuré mes larmes

Mais qu'il me fut doux

Oh ! Qu'il me fut doux

Ce premier sourire de vous

Et pour une larme qui venait de vous

J'ai pleuré d'amour, vous souvenez-vous ?

 

Ce fut un soir en septembre

Vous étiez venus m'attendre

Ici même vous en souvenez-vous ?

A nous regarder sourire

A nous aimer sans rien dire

C'est là que j'ai compris tout à coup

J'avais fini mon voyage

Et j'ai posé mes bagages

Vous étiez venus au rendez-vous

Qu'importe ce qu'on peut en dire

Je tenais à vous le dire

 

Ce soir je vous remercie de vous

Qu'importe ce qu'on peut en dire

Tant que je pourrai vous dire

Ma plus belle histoire d'amour

C'est vous


3-Vienne

(Paroles Barbara * Musique Barbara et R.Romanelli * Ed. Marouani)

Si je t'écris, ce soir, de Vienne

J'aimerais bien que tu comprennes

Que j'ai choisi l'absence

Comme dernière chance

Notre ciel devenait si lourd

 

Si je t'écris, ce soir, de Vienne,

Oh, que c'est beau l'automne à Vienne,

C'est que, sans réfléchir

J'ai préféré partir

Et je suis à Vienne sans toi

 

Je marche, je rêve dans Vienne

Sur trois temps de valse lointaine

Il semble que des ombres

Tournent et se confondent

Qu'ils étaient beaux les soirs de Vienne

 

Ta lettre a dû croiser la mienne

Non, je ne veux pas que tu viennes

Je suis seule et puis j'aime

Etre libre, oh que j'aime

Cet exil à Vienne sans toi

 

Une vieille dame autrichienne,

Comme il n'en existe qu'à Vienne,

Me loge. Dans ma chambre

Tombent, de pourpre et d'ambre

De lourdes tentures de soie

 

C'est beau, à travers les persiennes

Je vois l'église Saint-Etienne

Et quand le soir se pose

C'est bleu, c'est gris, c'est mauve

Et la nuit par dessus les toits

Que c'est beau, Vienne

Que c'est beau, Vienne

 

Cela va faire une semaine

Déjà, que je vis seule à Vienne

C'est curieux, le hasard

J'ai croisé, l'autre soir

Nos amis de Luntachimo

Cela va faire une semaine

Ils étaient de passage à Vienne

Ils n'ont rien demandé

Mais se sont étonnés

De me voir à Vienne sans toi

 

Moi, moi, je me promène

Je suis bien, je suis bien

Si bien

Je suis bien, si bien

Et puis de semaine en semaine

Voilà que je vis seule à Vienne

Tes lettres se font rares

Peut-être qu'autre part

Tu as trouvé l'oubli de moi

Je lis, j'écris, mais quand même

Qu'il est long, l'automne à Vienne

 

Dans ce lit à deux places

Où la nuit, je me glace

Tout à coup, j'ai le mal de toi

Que c'est long Vienne

Que c'est loin Vienne

 

Si je t'écris, ce soir de Vienne

Chéri

C'est qu'il faut que tu viennes

J'étais partie, pardonne-moi

Notre ciel devenait si lourd

Mais toi, de Paris jusqu'à Vienne

Au bout d'une invisible chaîne

Tu me guettais, je pense

Jouant l'indifférence

Et tu m'as gardée, malgré moi

 

Il est minuit, ce soir à Vienne

Mon amour, il faut que tu viennes

Tu vois, je m'abandonne

Il est si beau, l'automne

Et je veux le vivre avec toi

Que c'est beau, Vienne

Avec toi, Vienne...


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